On ne prend pas une bonne photo avec un bon appareil, on prend une bonne photo avec de bons réglages
Dans cet article, nous allons voir ensemble ce qu'est le triangle d'exposition. Comprendre de quoi il s'agit, comment il fonctionne, de quoi est-il composé et enfin comment en obtenir le meilleur équilibre. Vous avez également la possibilité de participer au quiz correspondant à ce cours (lien ci-dessus). Cela vous aidera à évaluer votre niveau de connaissance sur le sujet et à fixer l'information dans votre mémoire.
Cet article fait partie d'un ensemble de quatre cours qui vous permettront de mieux comprendre le fonctionnement du triangle d'exposition. Vous trouverez ci-dessous les liens de ces quatre cours.
Les trois éléments qui composent le triangle d'exposition (l'ouverture, les ISO et la vitesse d'obturation) sont chacun développés dans un cours qui leur est dédié (lien en introduction). Ce cours sera donc principalement une revue des avantages et inconvéniant de chacune de ces composantes et une analyse de comment trouver le bon équilibre.
Définition
Le triangle d'exposition est la principale notion à comprendre en photographie. La maîtriser prend du temps car cela nécéssite de bien connaitre les éléments qui la composent. C'est un équilibre qu'il faut apprendre à doser en fonction de son projet. Son premier rôle est de garantir la meilleur exposition en fonction des paramètres de lumière que l'on rencontre lors de nos sorties. Avec l'experience, il restera le moyen de garantir la meilleur exposition tout en prenant en compte un paramétrage personnalisé que l'on aura choisit pour les trois éléments qui le composent. Par exemple une faible profondeur de champ ou bien un temps de pause plus important.
La variation en stop
L'ouverture, les ISO, la vitesse d'obturation. Chaque élément fera plus ou moins varier l'exposition d'une photo en fonction de ses réglages. Pour mesurer cet impact, on utilise une valeur commune que l'on appelle un stop. Il est donc possible de conserver une exposition identique tout en changeant les paramètres de notre matériel.
La variation d'un stop implique de recevoir deux fois plus ou deux fois moins de lumière. Afin de faciliter les équivalences entre les trois éléments, sur votre appareil (sauf exception), la variation d'un cran de l'un de ces éléments entraine donc la perte ou le gain d'un stop.
L'ouverture
Changer l'ouverture signifie faire varier le diaphragme de notre objectif afin de faire rentrer plus ou moins de lumière dans notre boitier. Une grande ouverture (f/1.4, f/2.8 ou f/4) correspond à un diaphragme ouvert au maximum qui laissera donc entrer une grande quantité de lumière. Elle permet également d'obtenir une faible profondeur de champ. A l'inverse une petite ouverture (f/11 ou f/16) correspond à un diaphragme fermé au maximum qui laissera donc entrer une petite quantité de lumière. La profondeur de champ sera également beaucoup plus grande.
La variation en stop: comme nous l'avons vu, la variation d'un stop signifie que la quantité de lumière reçu est divisée ou multipliée par deux. Ainsi, si nous souhaitons connaitre la liste de valeur d'ouverture pour lequel nous perdons un stop, nous obtenons le tableau de valeurs suivant:
Par exemple, si nous modifions notre ouverture de f/1.4 à f/4, nous aurons une variation de 3 stops et nous recevrons 8 fois moins de lumière. Nous pouvons également constater que cette suite de valeurs correspond à celle que nous obtenons sur notre boitier lorsque nous faisons varier les ISO de notre objectif. Ainsi nous pouvons conclure que la variation d'un cran de l'ouverture sur notre boitier, correspond au gain ou à la perte d'un stop.
Points à retenir :
Grande ouverture = grande quantité de lumière = faible profondeur de champs
Petite ouverture = faible quantité de lumière = grande profondeur de champs
Dans le menu de notre boitier, la variation de l'ouverture correspond à une variation de 1 stop
Les ISO
Lorsque l'on fait évoluer la valeur des ISO, on augmente ou diminue la sensibilité du capteur à la lumière. Ainsi, à ouverture et durée d'exposition identique, une augmentation des 100 ISO à 200 ISO aura pour effet d'augmenter l'exposition de notre photo. A l'inverse, une diminution de 200 ISO à 100 ISO aura pour effet de diminuer l'exposition.
La sensibilité accrue de notre capteur va créer une information parasite qui va dégrader notre image. Cette information parasite s'appelle du bruit et aura un effet granuleux sur notre image. Si cet effet granuleux prend la forme de petits points plus ou moins sombres, il s'agira de bruit de luminance. En revanche, si il prend la forme de points de couleur, il s'agirat de bruit de chrominance.
La variation en stop: si nous souhaitons connaitre la liste de valeur ISO pour lequel nous gagnons un stop, nous obtenons le tableau de valeurs suivant:
Par exemple, si nous modifions notre sensibilité ISO de 100 à 1600, nous aurons une variation de 4 stops et nous recevrons 16 fois moins de lumière. Comme pour l'ouverture, nous pouvons constater que cette suite de valeurs correspond à celle que nous obtenons sur notre boitier lorsque nous faisons varier l'ouverture de notre objectif. Ainsi nous pouvons conclure que la variation d'un cran des ISO sur notre boitier, correspond au gain ou à la perte d'un stop.
Points à retenir :
Les ISO permettent de faire évoluer la sensibilité du capteur à la luminosité
Doubler la valeur des ISO revient à doubler la quantité de lumière reçu et donc à gagner 1 stop
Diviser par 2 la valeur des ISO revient à diviser par 2 la quantité de lumière reçu et donc à perdre 1 stop
La vitesse d'obturation
La vitesse d'obturation désigne le délai pendant lequel le capteur de notre boitier sera exposé à la lumière. Plus la vitesse sera grande, plus ce délai sera court et plus la quantité de lumière reçu sera faible. A l'inverse, plus la vitesse sera faible, plus le délai sera long et plus la quantité de lumière sera importante.
Sur un sujet immobile, une longue exposition aura pour effet d'augmenter la qualité de l'information reçu. En revanche, sur un sujet en mouvement, si la vitesse d'obturation n'est pas suffisement rapide, un flou de mouvement apparaitra sur notre photo. Plus le délai sera important, plus cet effet sera prononcé.
La variation en stop: dans le tableau ci-dessous, nous pouvons constater que, pour obtenir deux fois plus de lumière (soit un stop)il suffit de doubler le temps d'exposition.
Par exemple, si nous modifions notre vitesse d'obturation de 1/125 à 1/4, nous aurons une variation de 5 stops et nous recevrons 32 fois moins de lumière. Nous constatons une nouvelle fois que cet enchainement de valeurs correspond à celui que nous avons sur notre appareil.
Points à retenir :
La vitesse d'obturation correspond au délai durant lequel le capteur sera exposé à la lumière
Lorsque l'on multiplie ce délai par deux, le capteur reçoit deux fois plus de lumière, soit un gain de 1 stop
Lorsque l'on divise par deux ce délai, le capteur reçoit deux fois moins de lumière, soit une perte de 1 stop
Trouver l'équilibre
Nous venons donc de voir que la gestion de la lumière à partir de chacun des trois éléments du triangle d'exposition se quantifie avec une même unité de mesure, le stop. A partir de là, il devient donc possible d'obtenir des expositions similaires avec un triangle d'exposition paramétré différemment. Pour exemple, les trois photos ci-dessous présentent une exposition identique mais avec des paramètres différents.
Le bon équilibre dépendra des conditions dans lesquelles la photo sera prise et de l'aspect recherché pour votre image finale. L'approche sera différente pour un groupe de personnes dans une salle sombre, pour un portrait en plein jour ou la prise d'un paysage en pause longue.
Personnes dans une salle sombre
Sujets multiples | Ouverture moyenne (f/5.6, f/8)
Sujets en mouvement | Vitesse d'obturation rapide
Environnement sombre | ISO élevés
Portrait en plein jour
Sujet unique | Ouverture grande (f/1.4, f/2.8)
Sujets en mouvement | Vitesse d'obturation rapide
Environnement lumineux | ISO faible
Paysage en pause longue
Sujets multiples | Ouverture moyenne (f/8, f/9)
Pause longue | Vitesse d'obturation lente (3sec.)
Faible besoin de mumière | ISO faible
Afin de correctement recalculer l'équilibre, il est nécéssaire de bien connaître les valeurs permettant la variation d'un stop pour chacune des composantes. Il sera ainsi plus simple de jouer sur l'aspect de votre photographie. Une bonne méthode de calcul peut être de mesurer l'exposition de votre scene à partir du mode automatique et de partir de là pour construire l'aspect finale de votre image.
Mode Auto | Ouverture: f/1.4 | Vitesse: 1/250ème | ISO 100
Mode Manuel | Ouverture: f/1.4 | Vitesse: 1/250ème | ISO 100
Mode Auto | Ouverture: f/1.4 | Vitesse: 1/250ème | ISO 100
Mode Manuel | Ouverture: f/1.4 | Vitesse: 1/250ème | ISO 100
Points à retenir :
Le calcul des stops permet d'avoir une unité de mesure commune entre les trois composantes du triangle d'exposition
Il est possible de garder une exposition identique même en changeant les paramètres de notre image
Il peut être judicieux de partir de la mesure de l'exposition en mode automatique pour construire l'aspect de la photo en manuel
En résumé
Maintenant vous disposez des informations importantes pour comprendre le triangle d'exposition. N’hésitez pas à les mettre en pratique sur votre appareil. Vous pouvez également tester votre compréhension de cet article en participant au quiz correspondant à ce cours (lien dans le menu, en haut de cette page).
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